Révéler le VPH à son partenaire (5 scénarios efficaces)

Le VPH est une infection sexuellement transmissible qui peut se transmettre lors des rapports sexuels. Être atteint du VPH n'empêche pas de fréquenter quelqu'un ou d'avoir des relations sexuelles. Il est toutefois conseillé de prendre des mesures préventives ou d'informer ses partenaires sexuels de sa présence.

Parler du VPH à son partenaire peut être une expérience intimidante, mais c'est plus courant qu'on ne le pense. Le virus du papillome humain (VPH) est l'infection sexuellement transmissible la plus répandue, avec près de 80% des personnes sexuellement actives qui la contractent à un moment donné.  

Respirez profondément et répétez après moi : ce n’est pas un gros problème.

Si vous vous demandez comment dire à votre partenaire que vous avez le VPH, ce guide vous aidera à le faire avec clarté et soin. 

Devez-vous informer votre partenaire de votre statut VPH ?

Si vous vous demandez, « Dois-je dire à mon partenaire que j’ai le VPH ? »— vous n'êtes pas seul. Il n'est pas obligatoire de dire à ses partenaires sexuels passés ou présents qu'on est infecté par le VPH, car il n'y a aucune obligation légale.

Il appartient à chacun de révéler ou non son statut VPH à son partenaire. Certaines personnes peuvent ignorer leur statut VPH car elles ne présentent aucun symptôme. Si une personne apprend qu'elle a une infection sexuellement transmissible (IST), comme le VPH, il peut être prudent d'en informer ses partenaires sexuels.

Être honnête permet à un partenaire potentiel de décider lui-même s'il est susceptible d'être exposé au VPH avant tout rapport sexuel. Alors, lorsque la question « Dois-je dire à mon partenaire que j'ai le VPH » vous traverse l'esprit, pensez aux considérations éthiques et aux implications que cela peut avoir pour les autres. 

4 choses à savoir avant d'informer votre partenaire de votre statut VPH

Avant de vous lancer dans une conversation délicate, voici ce que vous devez savoir sur le VPH :

1. Comprendre le VPH

Le terme « VPH » désigne un ensemble de plus de 100 virus. On estime que les infections sexuellement transmissibles (IST) regroupent environ 40 souches. Aux États-Unis, le VPH est l'IST la plus répandue. Actuellement, une souche du virus est présente dans environ 80 millions Américains. Chaque année, 14 millions d'Américains supplémentaires sont infectés.

Il est probable que presque toutes les personnes ayant des rapports sexuels soient infectées par le VPH à un moment ou à un autre. De plus, toute personne ayant des rapports sexuels risque de contracter le virus ou de le transmettre à son partenaire.

2. Renseignez-vous sur les méthodes de transmission

Le VPH n'est pas un virus limité à une seule forme d'intimité : il passe silencieusement et efficacement d'un mode de contact à l'autre. Être conscient de son mode de transmission vous aide, vous et votre partenaire, à faire des choix rationnels, sans a priori fondés sur la peur.

Le contact sexuel est le mode de transmission le plus courant. Cela inclut les rapports vaginaux, anaux et oraux. Ce qui surprend beaucoup, c'est qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des rapports sexuels pour transmettre le VPH. Le contact cutané suffit. Le virus peut se transmettre par contact personnel étroit, même en l'absence de symptômes visibles. Cela signifie que même les personnes ayant utilisé une protection ou n'ayant pas eu de rapports sexuels traditionnels peuvent contracter ou transmettre le VPH.

Savoir cela vous permet d'aborder la conversation avec des faits, sans crainte. Cela permet de passer de « J'ai le VPH, dois-je le dire à mon partenaire » à « Voici quelque chose d'important que je veux que nous sachions ».

3. Protection et tests

En ce qui concerne le VPH, aucune protection n'est absolue, et il est important de s'en assurer avant d'en parler avec son partenaire. Les préservatifs et les digues dentaires réduisent le risque, mais ne peuvent pas empêcher totalement la transmission, car le VPH peut infecter des zones non couvertes par ces protections. Par conséquent, le risque d'exposition, bien que minime, demeure malgré des rapports sexuels protégés.

Le dépistage est un autre élément à prendre en compte. Le VPH est systématiquement détecté chez les femmes grâce à un frottis ou un test de dépistage du VPH. Cela se produit surtout entre 20 et 30 ans. En revanche, il n'existe pas de dépistage systématique pour les hommes. Le seul cas où l'on peut se faire dépister est en présence de signes et symptômes de verrues virales. Cela peut être frustrant, car il est possible d'être porteur et de transmettre le VPH sans même le savoir.

Comprendre ces limites permet de structurer la conversation. Il ne s'agit pas de blâmer, mais de savoir, de prévenir et de prendre soin des autres.

4. Implications pour les partenaires 

Vous devez vous attendre à ce que les gens aient des questions lorsque vous leur dites que vous avez le VPH. 

Rassurez-les avec des faits. La plupart des infections au VPH apparaissent et disparaissent spontanément ; souvent, sans aucun signe ni symptôme. Chez les rares femmes chez qui le virus persiste, un dépistage et un suivi réguliers contribueront grandement à la détection précoce et à la prise en charge de toute modification, en particulier chez les femmes présentant un risque de complications au niveau du col de l'utérus.

Abordez la conversation avec calme et confiance. Vous ne transmettez pas un problème, mais vous ouvrez la voie à une prise de conscience et à une confiance mutuelles en matière de santé. 

Divulguer le VPH à son partenaire : 5 séquences SMS efficaces

Annoncer à son partenaire qu'on est infecté par le VPH peut être gênant. Mais annoncer cette nouvelle avec clarté et empathie est très utile. Voici cinq SMS pour vous aider à communiquer votre statut de manière respectueuse, informative et humaine. 

1. Le message simple et honnête

J'ai reçu les résultats de mon test et il s'avère que j'ai le VPH. Le médecin m'a prescrit un traitement pour [INSÉRER LE NOMBRE DE JOURS] jours, et c'est tout à fait traitable. Je vais refaire un test pour m'assurer que c'est guéri dans [INSÉRER LE NOMBRE DE JOURS]. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

2. Le message de soutien et de réconfort

Mon test HPV est positif. J'ai rassemblé autant d'informations que possible concernant mon traitement, les implications pour notre vie sexuelle et les mesures de sécurité à prendre, car je tiens à toi. Tout d'abord, que veux-tu savoir ?

3. Le scénario éducatif

Mon test IST est négatif, mais nous devons tous deux continuer à nous faire dépister régulièrement et prendre des précautions pour notre sécurité. Voici ce que le médecin nous a suggéré…

4. L'amorce de conversation douce

J'ai quelque chose à vous dire concernant votre santé – ce n'est pas urgent, mais je veux être transparent avec vous. J'espère que nous pourrons en parler avec ouverture d'esprit.

5. Le script convivial pour les anonymes

Vous avez été en contact avec une personne testée positive au VPH. La plupart des cas guérissent naturellement, mais il est important de se renseigner et de prendre soin de sa santé. Renseignez-vous ou faites-vous dépister si vous êtes inquiet.

Ces scripts sont flexibles. N'hésitez pas à adapter le ton à votre dynamique relationnelle. L'honnêteté, alliée à la compassion, est essentielle. Si vous êtes trop nerveux pour envoyer un message vous-même, vous pouvez utiliser un service discret comme Dites à votre partenaire pour les avertir de manière anonyme.

Outil pratique : notification anonyme des MST

Envoyer un SMS pour informer votre partenaire de votre infection au VPH est toujours une option si vous ne souhaitez pas l'annoncer en personne. Il existe aussi des messages anonymes. Anonsms ou Tellyourpartner vous permettent d'envoyer un message sans révéler votre identité. En résumé, vous devez informer les personnes concernées de votre infection afin qu'elles puissent également prendre des précautions.

FAQ

Le VPH doit-il être signalé ?

Non. Il n'est pas nécessaire de signaler le VPH. Il est conseillé de demander conseil à un professionnel et informer le partenaire avec qui tu as eu des relations sexuelles.

Est-ce une obligation légale de divulguer le VPH ?

Non. Vous avez le contrôle total de cette conversation. La majorité des hommes et des femmes infectés par le VPH ignorent qu'ils sont porteurs du virus. L'information a notamment pour avantage de sensibiliser davantage au VPH et de montrer que l'honnêteté est souvent la meilleure stratégie.

Peut-on avoir des ennuis si l’on ne révèle pas son statut VPH ?

Comme il n'existe aucune obligation légale de révéler votre statut VPH, vous n'aurez aucun problème à le garder secret. Cependant, en étant honnête, vous donnez à votre interlocuteur le temps de se faire dépister et de se faire traiter. 

Mon partenaire doit-il être testé si j’ai le VPH ?

Peut-être. Le VPH ne fonctionne pas comme la plupart des infections. Il n'existe pas de test standard pour le VPH chez les hommes, et la plupart des types de VPH disparaissent spontanément. Pour les femmes, des dépistages réguliers du col de l'utérus (frottis cervico-vaginal) constituent le meilleur moyen de surveiller l'état de santé lié au VPH.

Est-ce honteux d’avoir le VPH ?

Non. Absolument pas. La honte se nourrit du silence. Mais le VPH est présent chez presque tout le monde. Près de 801 personnes sur 30 en seront atteintes à un moment ou à un autre. Ce n'est pas honteux, c'est normal. Arrêtons de chuchoter sur une maladie que la plupart des gens vivront. Vous n'êtes pas seul.

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