Dire à son partenaire que l'on a l'herpès : comment le faire avec précaution

Soyons francs, l'herpès est très courant. En fait, le virus de l'herpès simplex de type 1 (HSV-1) est si répandu qu'il touche plus de 67% des moins de 50 ans dans le monde. Parallèlement, le virus de l'herpès simplex de type 2 (HSV-2) affecte 13% des moins de 50 ans dans le monde.

Malgré son ampleur, cette infection suscite encore beaucoup de honte. Recevoir un diagnostic d'herpès génital ou buccal peut être déroutant, humiliant et stressant. Cependant, un diagnostic d'herpès ne signifie pas la fin de votre vie sexuelle. Pour entretenir des relations saines et agréables, il est essentiel de discuter de votre statut herpétique avec vos partenaires.

Herpès 101 : types, transmission et symptômes

Aux États-Unis, l’herpès génital touche environ un sur six Selon les CDC, 11,91 % des personnes âgées de 14 à 49 ans sont atteintes d'herpès. Le virus responsable de l'herpès, le HSV, existe sous deux formes :

  • HSV-1 : Il se transmet principalement par voie orale par contact avec la salive. Outre l'herpès génital, il provoque généralement l'herpès labial, qui comprend les boutons de fièvre.
  • HSV-2 : Le HSV-2 est la cause la plus fréquente d'herpès génital. Il peut également provoquer un herpès buccal.

Voici un tableau comparatif pour vous aider à comprendre la différence entre les deux : 

TaperHSV-1HSV-2
Aussi connu sous le nomHerpès buccalHerpès génital
Symptômes courantsBoutons de fièvre autour de la bouche, boutons de fièvrePlaies douloureuses dans la région génitale ou anale
Emplacement typiqueBouche et lèvres (peut se propager aux organes génitaux)Organes génitaux, fesses ou région rectale
Mode de transmissionContact oral : baisers, partage d'ustensilesContact sexuel : sexe vaginal, anal ou oral
Peut se propager lorsqueAucune plaie n'est visibleAucun symptôme n'est présent
Taux de récidiveRechutes moins fréquentesDes rechutes plus fréquentes
Différences entre le HSV-1 et le HSV-2

L'herpès peut être contracté en touchant :

  • Une ampoule ou une plaie d'herpès
  • Salive d'un patient atteint d'herpès buccal
  • Fluides vaginaux d'une patiente atteinte d'herpès génital
  • La peau autour de la bouche ou des organes génitaux d'un patient atteint d'herpès oral ou génital

Pourquoi dire à quelqu’un que vous avez de l’herpès est important ?

Il est important d'informer vos partenaires potentiels ou existants de votre herpès avant d'avoir des relations intimes, et ce, pour plusieurs raisons. Premièrement, cela permet à l'autre personne de faire un choix éclairé concernant sa propre activité sexuelle et sa santé. Deuxièmement, la transparence et l'honnêteté sont les fondements d'une relation saine. La plupart des gens apprécient l'honnêteté ; même si cela peut paraître intimidant, cette discussion peut améliorer votre relation.

Bien que l'herpès soit une maladie très courante, beaucoup de personnes l'ignorent. Il est possible que votre partenaire en soit atteint sans même s'en rendre compte ! En lui révélant ce fait, vous aurez l'occasion d'être honnête dans votre relation. 

Quand devriez-vous divulguer ?

Si vous avez reçu un diagnostic d’herpès, il est très important d’en informer votre partenaire au bon moment.

Le moment idéal : avant le premier contact physique

Si vous vous demandez quand annoncer à quelqu'un que vous avez l'herpès, il est généralement préférable de le faire le plus tôt possible. L'annonce ne vise pas forcément à effrayer la personne : il s'agit de confiance, de maturité et de respect envers l'autre personne, comme le suggère un consentement éclairé. En révélant son herpès avant toute intimité physique, on instaure un climat de confiance et de décence dans l'esprit de l'autre. 

Alors oui, la peur est réelle. Mais la probabilité qu'ils restent l'est tout autant.

Voici ce qui compte :

  • Soyez clair, ne vous excusez pas.
  • Expliquez ce qu’est l’herpès et ce qu’il n’est pas.
  • Expliquez comment vous gérez la situation (par exemple, traitement antiviral, pratiques sécuritaires).
  • Rassurez-les en leur disant qu’avec les précautions appropriées, le risque de transmission est faible.

Vous pouvez dire quelque chose comme : « Je veux partager quelque chose de personnel, car je tiens à être franc. J'ai de l'herpès ; il est traité, je prends des médicaments et je fais attention. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à en parler. »

C'est tout. Pas de drame, pas de honte. Juste de l'honnêteté.

Si vous avez déjà eu des relations intimes : voici ce qu'il faut faire

La vie ne suit pas toujours un scénario précis. Si vous avez déjà eu des contacts physiques avant de révéler votre trouble, privilégiez une approche proactive et rétablissez la confiance sans culpabilité.

Protocole post-intimité :

  • Recommander un dépistage immédiat des IST pour vous deux (ne tardez pas, même si les symptômes ne sont pas présents).
  • Confirmez votre plan de traitement et partagez ce que vous faites pour réduire la transmission.
  • Créez ensemble un plan de sécurité—utilisez une protection, évitez les contacts intimes pendant les épidémies et envisagez de prendre des antiviraux quotidiennement.

L'herpès est fréquent. Ce qui est rare, c'est que les gens en parlent honnêtement.

Informez-vous tôt. Restez informé et montrez-vous respectueux.

Lois sur la divulgation de l'herpès par État

La plupart des gens se demandent souvent : faut-il révéler son herpès ? Aux États-Unis, la loi sur la divulgation de l'herpès relève de la législation plus large sur la transmission des IST/MST, qui peut varier considérablement d'un État à l'autre. Alors, est-il illégal de ne pas révéler son herpès ? Dans la plupart des juridictions, exposer sciemment quelqu'un à une IST, surtout sans le révéler, peut entraîner des poursuites pénales, une responsabilité civile, ou les deux.

Alors qu’est-ce qui compte réellement aux yeux de la loi ?

Décomposons-le :

  • Saviez-vous que vous aviez l’herpès ?
    La connaissance est un élément juridique majeur. Si vous saviez, vous aviez le devoir de le dire.
  • Leur as-tu dit avant d'avoir des relations intimes ?
    La divulgation n'est pas facultative. C'est un élément clé du consentement éclairé.
  • Ont-ils été infectés ?
    Certains États n'exigent même pas la transmission pour porter plainte, mais si cela se produit, attendez-vous à ce que les projecteurs juridiques s'intensifient.

En résumé : l’honnêteté n’est pas seulement la meilleure politique. Dans ce cas précis, c’est aussi la meilleure politique légale, surtout dans les États mentionnés ci-dessous. 

ÉtatDivulgation requise par la loiSanction pénaleResponsabilité civileNotes
CalifornieOuiDélit/crimeOuiExige une divulgation si l'infection est connue
New YorkOuiGénéralement un délitOuiL'intention n'est pas toujours requise
FlorideOuiCrimeOuiTransmission non nécessaire aux poursuites
TexasOuiDélitOuiPoursuivi en vertu des lois générales sur les voies de fait
IllinoisOuiCrimeOuiS'applique à la fois au HSV-1 et au HSV-2
WashingtonOuiCrime si intention prouvéeOuiLe consentement est important si une divulgation a été faite
GéorgieAucune loi spécifiqueRarement poursuiviPossible par le biais d'un tribunal civilS'appuie sur le droit général de la responsabilité délictuelle
ArizonaOuiCrimeOuiDivulgation obligatoire avant tout contact
ColoradoOuiDélitOuiDivulgation requise en cas de diagnostic
OhioOuiCrimeOuiLes lois incluent une clause sur « l’exposition imprudente »
Lois sur la divulgation de l'herpès par État

Comment dire à un partenaire que vous avez l'herpès? (Stratégies étape par étape)

Vous devez révéler votre herpès génital à votre partenaire. Vos chances seront meilleures si vous choisissez le bon moment et formulez votre message correctement.

Tenez compte de la réaction de votre partenaire à la nouvelle. Voulez-vous que cela paraisse grave ? Bien sûr que non. Dire : « J'ai une terrible nouvelle pour toi » risque d'être perçu comme un signe de malchance par votre partenaire. Alors, comment annoncer à quelqu'un qu'on a l'herpès ? Soyez franc, informel et neutre.

De plus, évitez de lui donner des conseils sur la façon de réagir, surtout de manière négative. Que vous disiez : « Ne panique pas, mais… » ou « Tu vas t'inquiéter en entendant ça », vous perturbez votre partenaire. 

Ces conseils vous aideront à communiquer avec votre partenaire au sujet de l’herpès. 

1. Apprenez tout ce que vous pouvez sur les IST

    Renseignez-vous le plus possible sur l'herpès génital avant d'en parler afin d'être prêt à répondre aux questions de votre partenaire. Soulignez sa fréquence. Il peut être réconfortant d'entendre le chiffre d'une personne sur six. Décrivez également ce que signifie être atteint. Certaines personnes présentent des lésions génitales, tandis que d'autres présentent des symptômes si légers qu'ils sont pratiquement invisibles.

    Choisissez vos mots avec soin. Évitez d'utiliser trop d'images négatives dans la conversation. Bien que l'herpès génital soit une maladie, le terme « maladie » a une connotation négative ; abstenez-vous donc de l'utiliser. Soyez également attentif aux adjectifs. Ne qualifiez pas votre maladie de « dégoûtante », « horrible » ou « incurable ».

    2. Choisissez le bon réglage

      Outre le langage, l'environnement peut avoir un impact sur les résultats. Ne vous contentez pas d'entrer dans une pièce et de dire : « Salut, on doit parler », ou de téléphoner au travail. Vous risquez de provoquer une dispute sans raison.

      Un environnement calme, sans distractions extérieures, juste tous les deux, est idéal. Un dîner tranquille ou une promenade au parc sont de meilleurs endroits pour discuter.

      3. Prévoir du temps pour traiter l'information

        Reconnaissez que les réactions peuvent varier d'une personne à l'autre et laissez-leur le temps d'assimiler la nouvelle. Ne soyez pas sur la défensive. Si quelqu'un souhaite faire des recherches, laissez-le le faire à son rythme.

        4. Encourager les tests

          Lorsqu'une personne apprend qu'un partenaire sexuel est atteint d'herpès, il est crucial qu'il se fasse dépister. Vous pourrez ensuite discuter des moyens de prévenir l'herpès chez l'autre personne si une seule des deux personnes est testée positive.

          FAQ

          J'ai peur de dire à mon partenaire que j'ai de l'herpès, comment puis-je faire ?

          Commencez par l'honnêteté et l'empathie. Choisissez un moment calme et privé. Soyez direct, mais humain : « Je tiens à toi et je veux partager quelque chose d'important. » Tenez-vous-en aux faits, restez ouvert aux questions et rappelez-vous : cela ne définit ni votre valeur ni votre relation. Si vous n'avez tout simplement pas les moyens de vous exprimer, cherchez un partenaire en ligne. service de notification anonyme des MST.

          Est-il illégal de ne pas divulguer l’herpès ?

          C'est possible. Les lois varient d'un État à l'autre, mais dans de nombreux endroits, révéler à quelqu'un qu'on a l'herpès après avoir couché avec lui et exposer sciemment quelqu'un à l'herpès (ou à toute autre IST) sans le lui dire au préalable peut entraîner des conséquences juridiques. En cas de doute, l'honnêteté protège tout le monde, y compris vous.

          Outil utile : notification anonyme des MST

          Dire à quelqu'un qu'il a peut-être été exposé à une IST n'est pas facile, mais c'est la bonne chose à faire. Si l'idée d'une conversation en face à face vous semble intimidante, les outils de notification anonyme peuvent vous aider.


          Des services comme Dites-le à votre partenaire Vous permet d'envoyer discrètement un SMS pour avertir votre partenaire du risque d'IST – sans nom ni confrontation gênante. Il vous suffit de fournir ses coordonnées, de choisir un message, et la plateforme le délivre pour vous.

          C'est confidentiel. C'est responsable. Et cela donne à votre partenaire la possibilité de protéger sa santé également.

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          Clause de non-responsabilité: Cet article fournit uniquement des conseils de communication sur les IST/MST, et ne doit pas être considéré comme un avis médical. Consultez un professionnel de santé pour un diagnostic précis, un traitement et des conseils personnalisés.

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